jeudi 6 mai 2010

Denis Montebello, monographie de l'artiste Richard texier, extrait


Le fragment requiert celui qui écume la plage. Chaque fragment est unique qu'il lit à voix haute. Face à la mer.
Jusqu'à ce que tuiles, tessons , ses mots lui reviennent polis. Jusqu'à ce que, un galet dans la bouche, il épelle, il appelle sa ruine.  Car elle répond. Toutes les ruines répondent qui sont écho de ruines, échos d'échos(... )Comme la langue. Les ruines parlent la langue des ruines. Elles disent les ruines: le bris, l'éparpillement, et en même temps, la prolifération, l'abondance, la mort semée, la riche moisson, le vin versé à lagan pour fêter un naufrage, quand le droit autorisait, au profit du seigneur d'un territoire maritime, la saisie de toutes choses épaves, à lagan, à grand lagan. 

Denis Montebello, ed.Le temps qu'il fait.

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