lundi 31 mai 2010

Pour Jacottet, encore

Aquarelle de Jacqueline Blewanus


Qui chante là quand tout se tait?

dimanche 30 mai 2010

4 juin à Montfavet, accueillir la folie, 5 juin à Saorge au jardin avec Liliane-Eve brendel



Montfavet 4 juin, accueillir la folie, lectures, film, débat

Saorge, 5 juin à partir de 18 heures : Donner place au jardin, exposition de Liliane-Eve Brendel/lecture de Sylvie Durbec

jeudi 27 mai 2010

BLOOMSDAY IN BOULBON le 16 juin, lecture-déambulation Odysséed'Homère/Ulysse de Joyce






Cette année comme l'an passé, Joyce et Ulysse se promèneront dans les rues du village et iront jusqu'en campagne.
Nous nous retrouverons comme l'an dernier le mercredi 16 juin au soir, vers 19 heures, devant la fontaine du village.
Préparez un extrait de l'Odyssée d'Homère ou d'Ulysse de Joyce et venez nous rejoindre. 
Vous pouvez vous inscrire pour la lecture.
Langues étrangères et musicales bienvenues! Boissons acceptées!

mercredi 26 mai 2010

Quelle hospitalité pour la folie? 4 juin 2010 à Montfavet


« Quelle Hospitalité pour la Folie ? »

 Vendredi 4 juin 2010  de 18h à 20h30

Salle de Spectacle du Centre Hospitalier de Montfavet (Av de la Pinède- Montfavet , 84)

18h : Projection du film de Sonia Medina : “Looking For Mary Barnes”.

19h : Débat avec le Public et  les intervenants :

René Pandelon, Psychanalyste, Psychiatre coordonnateur des « Ateliers de création » de Montfavet,

Pierre Helly, Cadre de santé, a été metteur en scène du « Théâtre de l’Autre Scène », 

Sylvie Prieur,  Psychologue clinicienne au « Transfo » à Uzes,

Et

Sylvie Durbec, écrivain, responsable de « La petite librairie des champs » à Boulbon, a traduit un recueil

 « Sento le Voci », fragments recueillis par Marco Ercolani psychiatre, et Lucetta Frisa, poète,  qui travaillent à Gênes, ( à paraître en français.)

Jean François Coadou , sculpteur et écrivain, a publié «  Martel en tête », écrit à partir d’une résidence d’écrivain au 3bis F à l’hôpital de Montperrin ( Aix en Provence)

Débat animé par Simone Molina, Psychanalyste et écrivain. ( Le Point de Capiton et ECRPF/ Inter-S-tisse)

 

19h45-20h30 : Lectures poétiques : «  Poèmes pour accueillir la Folie »

Sylvie Durbec, Jean François Coadou et Simone Molina choisiront dans leurs écrits des « poèmes pour accueillir la Folie »

 

A propos de « Looking For Mary Barnes » : pourquoi ce film aujourd’hui ?

«   Il y a quelques années j'avais lu un livre qui racontait l'histoire d'une femme de 42 ans  schizophrène qui avait été soignée dans une communauté thérapeutique fondée   par Ronald Laing et son équipe, qui comme Basaglia en Italie, pour ne parler que des plus célèbres, avaient, à la fin des années 60, réfléchi, puis mis en place  pour les malades psychotiques une hospitalité, un soin, une écoute qui pouvaient leur redonner goût à la vie et surtout leur dignité de citoyens.

Pourtant aujourd'hui plus personne ne savait qui ils étaient, plus personne ne connaissait l'histoire de Mary Barnes. (…) Lorsque je commençais à avoir l'idée d'un film autour de son histoire,  certains psychiatres et non des moindres,  m'ont ri au nez. J'étais une rêveuse, une imbécile. Je ne savais rien de la psychose.  

J'ai cherché des services où une Mary Barnes d'aujourd'hui pouvait sortir de son enfermement . Longtemps et désespérément. Je n'y croyais plus. Ce que je voyais, entendais me terrifiait. (…) j'ai fini par trouver trois lieux avec des psychiatres qui , enfin, considéraient l'hospitalité,  et j'ose dire,  la gentillesse et l'écoute,  comme l'essentiel du soin clinique apporté aux patients. Ces psychiatres  parlaient  du temps nécessaire à l'histoire de chacun. Ils parlaient de l'histoire du sujet et non de classification nauséabonde. J'ai eu l'espoir et l'envie dans ces services d'y rencontrer une ou plusieurs Mary Barnes. » Sonia Medina, réalisatrice.

 

Participation aux Frais : 3 euros.             Entrée Libre pour les adhérents des associations partenaires.                          

Manifestation organisée par l’ECRPF et le Forum des Ateliers de Création de Montfavet ( FIAPMC),

 en partenariat avec le « Groupe des 39/ Contre la Nuit Sécuritaire » dont le badge sera en vente ( 1 €)

Le Point de Capiton et Thétis. (Renseignements et inscription : 04 90 86 55 25 sur un répondeur)

 

Une table Librairie vous permettra d’acquérir les ouvrages des auteurs présents.

Nous remercions le Centre Hospitalier de Montfavet de son accueil.

Cette manifestation a lieu en avant-première d’un cycle de films sur  la Folie et ses représentations dans le social , qui seront projetés à l’automne, dans un partenariat entre le Cinéma Utopia, le Point de Capiton et l’ECRPF.                                                              Merci de diffuser largement cette information.

lundi 24 mai 2010

Quand je me deux, Valérie Rouzeau




Quand nous cessâmes de parler il a neigé
Nous avions ri et soupiré comme deux soeurs
Vois-tu ce caribou par la fenêtre c'est un nuage
Un élan une hermine un petit renard mouvant
Change tout le temps change en ciel bleu
As-tu vérifié ourses et cheminées
On devrait plus souvent voir un océan
On devrait du premier coup reconnaître une girafe
Blanc blanc blanc blanc chez toi aussi?
Une pieuvre un poulpe un octopousse encreraient bien
Blanc blanc blanc blanc et sans les yeux rouges du lapin
Ne nous mettons pas en retard l'heure tourne allons
Il y en a à robes à pois d'autres à trapèzes
J'allais oublier
(...)
V.Rouzeau, Quand je me deux, Le Temps qu'il fait

jeudi 20 mai 2010

Deux poèmes d'Emily Dickinson pour une amie partie trop tôt et trop vite,



Si au retour des rouges-gorges
Je n'étais plus en vie,
Au cravaté de rouge donne
La miette commémorative.

Si à peine endormie
Je ne pouvais dire merci,
Tu sauras que j'essaie
De ma lèvre de granit.

L'autre:

Restons donc séparés,
Toi là-bas, moi ici,

Avec la porte entrebâillée
Que sont les océans,
Et la prière,
Et cette pâle nourriture,
Le désespoir!

Ces deux poèmes étaient dans le petit volume d'Emily Dickinson qui se trouvait sur le bureau de Gustave Roud au moment de sa mort. Jacottet raconte dans sa dernière visite à l'hôpital de Moudon, que Gustave Roud les savait par coeur et"qu'il n'avait cessé de les redire au cours des derniers mois, dans la langue originale..." Ici donc que soit honorée, en souvenir des êtres chers, la poésie. Aujourd'hui Philippe Jacottet vient de recevoir le prix Schiller. La poésie reste seule quand tout disparaît. Que la main de l'ange les accompagne...

Captures, Sandra Moussempès


La fenêtre donne
sur une pensée à sectionner:

esprit flottant du même ange
esprit flottant du même ange

le lit ne sera plus refait
avec la même légèreté

S.Moussempès, Captures, Poésie/Flammarion