vendredi 29 juillet 2011

En revenant de l'expo...



Je suis en Chine ce matin.

Pas besoin de dire où.

Ca n’existe pas ici.

Il y a trop de vide dans ce genre de maison.

Donc ils enlèvent tout ce qu’ils peuvent.

Aucune raison de chercher sous la langue.

Assieds-toi plutôt.

De chercher pour trouver un pays de rien.

Vieille Chine, ce matin.

Ne cherche pas ici. Ni dans les mains ni ailleurs.

La Chine, c’est très grand comme langue.

La nôtre est bien petite, elle tient facilement dans la bouche.


Les renards ont rejoint la forêt cette nuit.

Il n’y en a plus un seul dans la chambre.

Tu n’en trouveras aucun dans ma bouche.

Même les très petits sont partis.

Assieds-toi. Repose-toi un peu.

Chaque fois qu’ils viennent,

c’est pas qu’ils sont…mais ils ne veulent pas

que d’autres que moi les mangent.

Malheureusement, des gens périmés, il y en a.

On oublie parfois de les remplacer.

Et alors, après avoir mangé des saletés, ils meurent.

Oui, comme moi.

Les renards aussi.

mardi 19 juillet 2011

Avant la route, Terre de Thierry Metz


" Où sommes-nous?
Quelle heure est-il?
Il n'est que maintenant. Et c'est le livre.
Et je n'ai rien trouvé d'autre.
Mais je sème.
Tout ce que je suis. Pour qu'il y
ait un chemin au croisement de nos
voix.

Je me tais.
J'écoute.
Un oiseau s'est posé sur moi.
Quelqu'un dans la haie a
ouvert un livre
malgré les épines.

lundi 11 juillet 2011

Lire Thierry Metz dans le nouveau numéro de Diérèse


"Il n'y a jamais que des pas. Des mots
derrière moi.
En reste,
Ici dans l'argile encore fraîche
qui m'a lié en chemin.
Mais souvent ce mot va au feu,
Dans ma voix il devient, il couvre
alors comme une tuile.
Je ne vis qu'en ce que j'ai à écrire.
Ou, différé par mes pas: habiter. Là où
je ne resterai pas.
(...)
Notes sur le chemin, Thierry Metz

mardi 5 juillet 2011

Giorgio Caproni, ancora!


Forse so cosa sia
in cielo (soli) vivere:
dev'essere come scrivere
(la notte) una poesia.

Je crois savoir ce que c'est
au ciel (seuls) de vivre :
ça doit être comme écrire
(la nuit) de la poésie.

Giorgio Caproni

vendredi 1 juillet 2011

lecture SD à marseille, librairie apostille