mardi 31 mai 2011

Et maintenant chapitre Nature au Blanc et ensuite Domaine du Prieuré à la Magny


10e SALON

INTERNATIONAL

DE L’ÉDITION

ET DE LA REVUE

DE POÉSIE

4 & 5 JUIN 2011

Domaine du Prieuré

LE MAGNY (36)

Cette manifestation, organisée par Textes & Rêves

et La Caravane des Poètes, s’inscrit dans le cadre

de la préfiguration de la Maison européenne de

la Poésie en pays de George Sand, à Le Magny

ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE

À TOUTES LES MANIFESTATIONS

LA CARAVANE DES POÈTES,

FONDÉE PAR HENRI RONSE,

EST UNE MANIFESTATION ORGANISÉE

PAR L’ASSOCIATION « TEXTES & RÊVES »

pour tout renseignement :

Marie Poumarat : 06 72 70 29 25

Sylvie Tiffet/Textes & Rêves : 06 43 38 16 10

textes.reves@wanadoo.fr

www.caravanedespoetes.org

Mairie duMagny : 15 rue principale - 36400 LeMagny

tel : 02 54 62 10 00

LA GRANGE, LA BOULANGERIE, LA COUR :

3 espaces réservés pour des lectures,

de

lundi 30 mai 2011

Un beau Marché de la Poésie à Paris!





Plein de livres, plein d'éditeurs, plein de poètes et le soleil par-dessus le toit...Et le ciel, et la fontaine, et la chaleur, l'amitié, les visages, les mots...Encore cette fois au rendez-vous!

vendredi 27 mai 2011

vendredi, samedi, dimanche & lundi: Marché de la Poésie


"Qui chante là quand tout se tait?"

A cette question de Jacottet, la réponse est : la poésie.

lundi 16 mai 2011

Une petite librairie heureuse, remplie de l'air et de la chanson du vent, petite communauté provisoire en devenir!

Elise Gruau et son bel "Artichaut"
Nathalie Riera en lecture
Paul de Brancion en conversation avec le public
Nathalie Riera, Jacques Estager et Paul de Brancion


"Il a dévié les vagues, cette fois les talus d'herbe étaient déserts.
Marchant sur la grève, il a cherché l'océan, les varechs parmi les perroquets de mer qui criaient du haut des rochers.
Là fut suspendu le temps des choses à une engloutie sans trace de gloire posthume."

Paul de Brancion, Temps mort, édition Lanskine

dimanche 15 mai 2011

Déambulation poétique avec le Scriptorium le samedi matin 14 mai à Boubon

A la Font de Bernard, Danielle Julien lit...Mistral
et on retrouve aussi Mistral à Grimpelune et Valérie Brantôme
Le limonaire accompagne les poètes et leurs rêveries...
Angèle Paoli lisant...à Ste Anne

Elise Gruau, Nathalie Riera, Paul de Brancion et Jacques Estager aujourd'hui à la petite Librairie des champs, ce 15 mai à partir de 15 heures


Venez les écouter, les questionner...
Voir leurs livres.
Les ouvrir.

Un poème de Nathalie Guen pour saluer le vent et l'oiseau à la Petite Librairie des champs du 15 mai


C'est quand

mon père mettait son clignotant à gauche

que

ma mère

elle savait qu'il l'aimait

il pouvait pas en dire plus

les R12 c'est pudique.

Dans une boite de sardines

ils avaient mis ce qu'ils avaient de mieux

une patte de sauterelle

un bouchon en liège

des mots en l'air

l'arrière-train d'une pie

c'est sûr

avec

ça

ils allaient s'envoler


mercredi 11 mai 2011

Predre place, une écriture de Brenne

Sylvie Durbec | une écriture de Brenne, suite.

Entretien publié dans le journal du CRL région centre et réalisé par Frédérique Breuil

Sylvie Durbec est écrivain, poète, traductrice. Elle vit près d’Avignon où elle est à l’origine d’une structure associative au service de la poésie et de la petite édition, laPetite Librairie des champs, à Boulbon.

À l’initiative de la FOL 36, elle a passé plusieurs mois en résidence en Brenne en 2009. Elle y a séjourné de nouveau en début d’année 2011. Elle nous a accordé cet entretien quant à son travail, en Brenne et par ailleurs.

Comment, d’Avignon, es-tu arrivée en Brenne ? Peux-tu revenir sur cette expérience de résidence en 2009 ? Était-ce ta première expérience de résidence ? Comment l’as-tu vécue au quotidien ?

En 2009, j’ai été contactée par Emmanuelle Dunand-Chevalier, de la F.O.L de l’Indre, pour travailler en Brenne et en Berry, écrire sur le paysage, écrire avec des enfants, écrire sur l’inconnu de ces territoires. Ce n’était pas ma première expérience de résidence ; j’ai eu la chance de partir deux fois en Finlande (missions Stendhal) et en Tunisie également.

Pour moi, c’est une forme d’aventure : partir sans trop savoir où l’on va, en sachant seulement qu’on aura devant soi un temps d’écriture, des lieux et des personnes à découvrir. Un travail à mener dont on ne sait pas toujours ce qu’il va être. À la recherche des mots. Chaque lieu a autour de lui des mots et des noms qui lui appartiennent et le désignent. Le Blanc, Douadic, Martizay, Mers-sur-Indre. Et les gens adultes et enfants, aussi ont des mots à partager, à échanger, à donner, parfois à abandonner à celui/celle qui passe : l’auteur en résidence.

Dès le début, avec le nom du Blanc, l’effacement, le recouvrement du passé par le présent m’ont requise. Puis ce fut la découverte de Douadic, camp de concentration dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Un pays ancien, fait d’eaux et de forêts où brutalement je retrouvais d’anciennes questions sur la disparition et la mémoire, comme ce que j’avais recherché sur la route de Malines en Belgique, lors d’une précédente résidence, en arpentant le camp de Breendonck, sur les traces de Sebald.

Au quotidien, ce fut la proximité avec la forêt, les gens, les oiseaux de Brenne. Et les enfants de Mers-sur-Indre, en compagnie de Claire Poulain-Cuénot.

Avec le recul, qu’est-ce qui t’apparaît comme le plus positif pour ton travail personnel ? Quel effet la résidence et ses contraintes ont sur l’écriture de l’auteure que tu es ? Le déplacement physique induit-il un déplacement du geste et du « territoire » d’écriture ?

Le temps ne manque pas en résidence.
Il déborde.
Non pas autour de soi comme une corde qui enserrerait jusqu’au cou vos chevilles et l’esprit. Non.
Lorsque je suis ainsi invitée à entrer dans un autre paysage que le mien, ici la Brenne,dans une autre maison que la mienne, j’expérimente des sommeils nouveaux, des appétits et des mouvements qui ne me sont pas habituels. Et un verbe se met à clignoter devant mes yeux comme un os pour le chien : partir.
Car partir ouvre la porte de la maison d’écriture mieux qu’une clé d’or. « Marcher à l’écriture »
[1].
Ouvrir ainsi la langue en soi à une nouvelle manière.
J’aspire souvent à être délivrée. Du temps. De l’espace. Du poids de mon corps.
Être loin.
Mais loin, de quoi ? De moi, de mon ordinaire manière d’enfiler une nuit à un jour, ou plutôt de coudre avec maladresse l’une à l’un ou l’autre à l’une ?
Surtout loin de ma langue habituelle, des mots usités chaque jour.
Je ne crois pas que mon temps soit si précieux que je ne puisse lui laisser la bride sur le cou. Ici je reste souvent de longs moments inactive. Et puis je fais ce qu’on me demande.
Mais on ne me demande rien de précis : tenter d’écrire ce qui serait pour moi l’écriture de la Brenne, en tentant de prendre place en un lieu étranger. A moi de trouver comment faire.
Souriant parfois en imaginant
Robert Walser en résidence de commis.
Commis à écrire. À commettre ce crime d’écrire qui nous est instamment demandé.
Merveille.

Un très joli recueil intitulé « Prendre place : une écriture de Brenne » a vu le jour au sortir de cette résidence. Peux-tu nous parler de ta collaboration avec les éditions Collodion ?

Collodion, c’est d’abord une histoire d’amitié. De longue date, nouée en d’autres lieux, en d’autres temps. Claire Cuénot et François Poulain, éditeurs. Ils vivent à Mers-sur-Indre et y ont installé leur maison d’édition. Le titre du recueil publié chez eux vient de Fred Deux, qui vit actuellement à La Châtre et qui est un artiste que j’admire. Lorsqu’on est invité en résidence, on pénètre dans un monde nouveau mais qui a toute une histoire et, peu à peu, il se dévoile. Au centre de l’écriture de Prendre place, il y a non seulement la Brenne mais le Berry où vivent Claire et François, Nohant et ses alentours où subsiste encore vive la présence de George Sand. Toutes ces rencontres relient le poète au monde, et ici l’amitié se renforce d’exigences et de goûts communs.

Cette année, tu as été conviée de nouveau par la FOL. Quels étaient les objectifs de ce retour sur le territoire de la région Centre ?

Retour vers la région Centre comme vers un lieu désormais partie prenante d’une géographie personnelle en même temps que partagée. Le projet était axé sur la mise en place durant plusieurs mois d’un atelier débouchant vers une réalisation concrète. Il concernait une vingtaine d’élèves de plusieurs classes de seconde, scolarisés au Lycée du Blanc, regroupés dans une option, Littérature et société. Ils ont d’abord travaillé avec une photographe puis en atelier d’écriture avec moi, à partir de textes de Michaux, Guillevic et Perec, atelier que nous avons prolongé par courrier électronique. Se faire à la langue, s’en défaire, se refaire une langue à soi, voilà ce qu’il leur était demandé à partir d’extraits des poètes que je leur avais donnés à lire. Enfin ils ont finalisé leurs travaux et avec les Mille Univers ont travaillé à la fabrication d’un livre. Pour moi, ce projet avait une résonance particulière puisqu’il me permettait de revenir vers un lieu important et en même temps de poursuivre un processus complet de création avec des lycéens, depuis leurs photographies jusqu’à l’aboutissement : livre, exposition. Leur demandant de trouver les quelques mots qui pour eux servaient de cadre à leur travail (prise de vue, écriture), je les faisais réfléchir à ce qu’est la création, l’invention d’un langage pour traduire notre rapport à ce que nous voyons et entendons.

Une publication naîtra-t-elle de cette nouvelle visite dans l’Indre ?

Publication certes, mais à laquelle je ne fais que participer avec un poème prologue, en compagnie des jeunes gens qui ont écrit pendant cet atelier. Ici rêve d’ailleurs est le titre du recueil.

on part de loin
pour arriver à peu de mots
dressés sur la table en guise d’inventaire :
neige fleur viaduc arrosoir
pierre qui sourit chien chat
pays lointain des jardiniers
épaule jeune fille un rat la route
et de ces archipels bâtis sur le sable
on a fait des murs
où inscrire ce qui disparaît
(…)
où habiter avec neige et vent

Quels sont tes projets dans un futur proche ?

D’abord regarder s’envoler le dernier livre publié : La Huppe de Virginia, aux éditions Jacques Brémond. Livre qui interroge les voix et la mémoire, voix de femmes, voix d’hommes, et la langue que parlent ces voix. Où je retrouve aussi Claire Cuénot puisque ce sont ces dessins qui ponctuent le recueil en ses différentes parties.

Ensuite suivre la Huppe au marché de la Poésie à Paris, à Lodève, aux Vendanges poétiques de Bédarieux en septembre.

Deux autres publications sont prévues, l’une, Parfois, au Dessert de Lune qui a publié en 2010 Chaussures vides, scarpe vuote, et l’autre, Ce rouge qui brillait, à l’Atelier du Hanneton. Et deux traductions de l’italien aux éditions des États civils, Âmes inquiètes et J’entends des voix.

Puis revenir à l’écriture : en retournant travailler au Monastère de Saorge qui reste pour combien de temps encore, un lieu consacré aux écrivains et aux artistes :

L’Idiot devant la peinture, un ensemble de textes autour de quelques figures de peintres comme Monticelli, Soutine et De Staël, sans oublier des figures féminines, mère, épouse, fille.

L’écriture des mères, un projet mené avec le peintre Guy Calamusa, sur l’importance de l’empreinte maternelle chez l’un et l’autre, poésie et peinture.


[1] Paul Nizon, rencontré à Dijon, dans le cadre du festival Temps de paroles en janvier 2011 où Sylvie Durbec était poète invitée en résidence brève.

lundi 9 mai 2011

Pour célébrer l'eau, à Boulbon, ce samedi 14 mai, avec Danielle Julien



Auba blanca

Dins lo silenci fèr de l’auba

Una lenga de meu resquilha sus lei belugas de gibre

Quauqueis agassas cracinan, a cima de pibolas

Lo galejon tira sa rega dins l’aire calhat

Tot es blanc.

Tot lusis, fremis, tremòla e se tanca

Tot espèra sota l’argent escrincelat.

Soletas leis aigas bòudrosas de Ròse

Carrejan un caud groüm de vida

Que s’envertolha ai vielhei fustas barbelantas.

Dins lei trefons d’ombra lo Drac cluqueja

Se viuta dins la lima e se pren per lo prince

En somiant de viatges dins lo ventre bodenfle

dei grandei pinelas bluias

Aube blanche

Dans le silence rude de l’aube

Une langue de miel glisse sur les éclats de givre

Quelques pies grincent au sommet des peupliers

Le héron fait sa trace dans l’air gelé

Tout est blanc

Tout luit, frémit tremble et se fige

Tout attend sous l’argent ciselé.

Seules les eaux boueuses du Rhône

Charrient un chaud grouillement de vie

Qui s’enroule aux vieux bois palpitants.

Dans les grands fonds d’ombre le Drac cligne

se vautre dans la vase et se prend pour le prince

En rêvant de voyage dans le ventre gonflé

des grandes péniches bleues.

Danielle JULIEN . Fev 2011

dimanche 8 mai 2011

Work in progress, pour la femme qui peint



mercredi 4 mai 2011

Pour Karla Olvera, pour Bolano...en hommage à la poésie!



Il y a quatre poètes importants au Mexique.
En voilà trois: Morabito et Olvera.

dimanche 1 mai 2011

14 et 15 mai à Boulbon, à la petite librairie


SAMEDI 14 MAI 2011 à la Petite Librairie des Champs à Boulbon

Journée de rencontre avec le Scriptorium

De 10h30 à 12h30 : déambulation « ÉCRITS AU FIL DE L’EAU » à partir de la place principale de Boulbon en passant par la bibliothèque

Les poètes du Scriptorium (Dominique Sorrente, Valérie Brantôme, Angèle Paoli, Olivier Bastide, André Ughetto…) lisent et proposent en lectures des créations et des écrits d’auteurs, sur le thème « Écrits au fil de l’eau » au cours d’une pérégrination dans le village, marquée par plusieurs haltes. Les participants qui le souhaitent sont invités à partager des textes tirés de leur bibliothèque ou de leur crû…

12h30 à 14h : repas tiré du sac

Lecture-débat sur le thème « Poésie, vous avez dit collectif ? » 14h30- 16h30 : à la Petite Librairie des Champs

débat animé par Yves Thomas et Olivier Bastide

Lectures extraites du livre collectif « Le Scriptorium, Portrait de groupe en poésie », BoD 2010.

DIMANCHE 15 mai à 15 heures

Rencontre avec l'éditeur de NIHIL OBSTAT, Elise Gruau et trois poètes des éditions Lanskine

je ne suis plus l'absente de Jacques Estager est un voyage dans un temps incertain. Écriture singulière, prière, incantation, litanie qui nous emmènent dans le silence du soir qui arrive. C'est une voix au long d'hier et d'aujourd'hui.

Temps mort de Paul de Brancion est une méditation sur le temps et la modernité. Sait-on que la seconde est la durée de 9.192.631.770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins de l’état fondamental du césium 133 ?

Livre du soleil et de l'instant, Puisque Beauté il y a, de Nathalie Riera, est "le couronnement du jour qui passe". Joie, beauté, lumière, chaque minute est sujet d'étonnement, chaque vie, si humble soit-elle, est l'objet d'un chant.