samedi 22 octobre 2011

11 & 12 novembre à la petite librairie des champs: Blaine, Biga, Cuenot, Jeanjean, Soletti et le peintre Michel Steiner


Un très beau programme pour ce redémarrage! A noter dans son agenda et à diffuser auprès de ses amis!

Le vendredi 11 novembre:
17 h vernissage...Michel Steiner/Claire Cuenot
18h début des lectures (Blaine, Cuenot, Biga)
19 h: pause apero dinatoire
20 h reprise lectures
Ainsi que le poète Pierre Soletti.
le samedi 12, on remet ça à peu près de la même manière...avec en plus Anne-Marie Jeanjean et toujours Biga, Blaine et Cuenot!

mercredi 19 octobre 2011

Pour saluer le départ d'Andréa Zanzotto


Ellébore: ou quoi donc ?


I

En chaque chambre, en chaque secret
interstice je te rencontre, vous rencontre, ellébore
bouquets au pied caché, souterrain
en soignante folie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..... . . .Ellébore
multiples et doux comme vos caresses
de feuilles qui ramènent
de la chambre de la maison
à celle de la petite vallée
plus simplement perdue et mouillée en elle-même ....
et dans son propre hivernal interstice . ... ..
son propre enraciné indice . . . . . . . . . . . . . .. .
de beauté ou obscurité toujours en délire. . ..... .
Si légèrement se donner, caressé . . . . . . . . .. . .. ..
. . . ..en soi, étendu en enthousiasme apaisé . .. .. .
Oh, calme, Calme, ellébore . .... ... . .
sont tes duplicités et tes corolles-caresses .. ......
humbles comme les guéries folies
en ces suites de chambres
subrepticement épanouies et puis récupérées . . ... ....... ..Ellébore
. . . .. .en rampant
Ellébore n'est plus ton nom
en quelques vagues erreurs des saisons
tu es carneval qui est distance et dégringolade
dans le monde renversé où tu t’insinues
par des coteaux domestiques le long d’apaisés et modestes noms
de caméléon à peine visible, mais
présente petite plante petite sœur pour nous peut-être morte
en voulant guérir nos folies –
dans les interstices, dans les chambres harpies
de la maison et non maison, du poème aux plus
menaçantes règles et dissymétries.
Oh adieu à ta carnavalesque .. . . . . . . . . .. . . . .... ..... ..Ellébore
et rose bécotée
soudaine résurgence et puis rapide disparition.
Emporte avec toi ce qu'il y a de plus secret
et surdigne et brûlant de fièvres
dans la lampe torve d’acariens des tapis d'intérieur,
médication que tu rends médication
ton glissement même quand tu te relies à l’idée
de folie, de sorte qu’en la fuyant tu nous gouvernes
. . . . . ..disparaissant-disparaître
. . . . . ..intersticer-fou de feuillets roses
.. . . . . .potion-consommations de feuilles peut-être noire mégère.



..................... . ........de: Conglomerati, Milan, Mondadori, 2009

lundi 17 octobre 2011

Assemblée générale Petite Librairie des champs: 5 novembre


Le 5 novembre, à midi trente, nous nous réunirons au Moulin Brûlé (repas tiré du sac)
pour élire le nouveau bureau,
dresser le bilan de nos activités et de notre participation aux journées Rouge de Boulbon,
et
établir le calendrier des mois à venir
sachant que nous avons déjà deux rendez-vous:
- avec la maison d'édition Collodion et ses auteurs, Daniel Biga, Claire Cuenot, Julien Blaine, Anne-Marie Jeanjean le 11 & 12 novembre
- avec les éditions Jacques Brémond le 10 & 11 décembre avec Michaël Glück, Yann Miralles, Pierre Cosse mais aussi Jean Azarel et la maison Samizdat (http://www.editionsamizdat.ch/cms/default.aspx)
sans oublier le Téléthon le 5 décembre auquel nous participerons sans doute !
Ensuite chacun lira une page du poète de son choix lu cet été...

dimanche 16 octobre 2011

jeudi 13 octobre 2011

avec l'artiste David Tresmontant, interventions poétiques de SD et FR, Tour Philippe le Bel, Villeneuve Lès Avignon, vernissage samedi 15 octobre 11 h

mouches, des mots dans le secret des tours
en face de la tour, le palais des Papes
couleurs de la plaine et des collines
soleil trouant la tour
installation...
Abeilles guêpes, zèbres sur les murs de la tour

Une exposition à voir jusqu'au 30 novembre, Tour Philippe le Bel, à Villeneuve lès Avignon:

lundi 10 octobre 2011

Lire Pierre Reverdy


Sans entrer

Derrière la porte sans vitres, deux têtes de remords s'encadrent dans un sinistre jeu de grimace amicale. Et par l'autre porte entr'ouverte - celle qui les protège assez mal de la nuit - on aperçoit le rayon où s'alignent les livres, où se réfugient les rires et les mots des veillées sous la lampe, sous la garde d'un très vieux portrait - menaçant de son éternel sourire ironique.
Et tout s'étouffe et s'assoupit en attendant le réveil, la lumière et la vie, et, plus que tout, la fin de l'effroyable rêve.

Pierre Reverdy, Sable mouvant, nrf/poésie Gallimard

vendredi 7 octobre 2011

Tsvetaïeva aujourd'hui, jardin triste, verger à l'agonie...


Poème à l'orphelin

Mes pensées envolées ailleurs,
Vers un trésor perdu, lointain-
Pas après pas, fleur après fleur,
J'ai décapité le jardin.

Par un jour d'été sec, au bord
d'un champ, il se peut que vienne
D'une main distraite la mort
Couper une tête - la mienne.

3-6 septembre 1936

jeudi 6 octobre 2011

La poésie et le Nobel: le poète suédois Tomas Tranströmer Nobel de littérature 2011


Cartes postales noires
I,
L'agenda est rempli d'un avenir incertain.
Le câble fredonne un refrain apatride.
Chutes de neige dans l'océan de plomb. Des ombres
se battent sur le quai.

II,
Il arrive au milieu de la vie que la mort vienne
prendre nos mesures. Cette visite
s'oublie et la vie continue. Mais le costume
se coud à notre insu.

Baltiques, Le castor astral et les Ecrits des forges, 1989

mercredi 5 octobre 2011

Rouges ont été ces journées, et joyeuses...Rouge Boulbon

Dans les rues du vieux village, le surréalisme n'est pas mort...
Au centre culturel Ste Anne, artistes adultes et enfants s'en sont donné à coeur joie, et ici un petit chaperon rouge court pour échapper au loup!

Tableaux, dessin, installation video...et mannequin rouge...
La Vache qui rit elle-même, fourmis rouges et pommes rouges...
que de souvenirs à conserver dans la fraîcheur de la mémoire...

lundi 3 octobre 2011

Le rouge à Boulbon: de grands moments joyeux de vraie poésie!




"Une tache rouge et grise au bord de l'herbe haute. (Il faut construire la mémoire et la percher dans les arbres.)
Il faut démêler dans le langage une phrase qui soit une trace - et ce n'est, qu'à peine, une tache rouge et le gris l'envahit."

"Ton sourire est cette maison dont je parle j'y passe et c'est sur des toits (tuiles rouges été silencieux) le ciel y est une prairie bleue les oiseaux portent ton visage dans un assemblage de phrases et de feuillages: il de vient de la lumière et du vent qui..."

James Sacré Coeur élégie rouge, André Dimanche éditeur