lundi 29 novembre 2010

LA PETITE LIBRAIRIE ROUVRIRA SES PORTES LE 11 ET 12 DECEMBRE 2010


LA PETITE LIBRAIRIE ROUVRIRA SES PORTES LE 11 ET 12 DECEMBRE 2010

à 14 heures le samedi et dès 10.30 heures le dimanche


samedi : 14 heures Baz’art : en présence de nombreux artistes (Agostini, Brendel, Rolland, Leclerc, Novitz, Lehtinen, Tillberg et d’autres) venus proposer leurs oeuvres à des prix aussi doux que la neige en hiver, de la littérature jeunesse et d’éditeurs tels que Véronique Agostini (Editions des Aresquiers), Anne Belleveaux (Potentille), Hervé Bougel (pré carré), Caroline Gérard (Cousumain), Daniel Labedan (Etats-Civils),

lecture des poètes à 17 heures

Sophie G.Lucas, Pierre Présumey, JeanChristophe Belleveaux, AnneLise Blanchard

20 heures : on ferme !

dimanche : ouverture de 10h30 à 12 h: baz’art, littérature jeunesse et poésie

Attention : on ferme à midi et on rouvre à 14 heures *

lecture à 15.30

Pierre Présumey, Jean-Christophe Belleveaux, Daniel Labedan et Anne-Lise Blanchard

Apéritif, puis rangement et fermeture à 20 heures !


* Possibilité de manger au café du commerce à condition de retenir avant le mercredi 8-XII en téléphonant à Sylvie D. au 04 90 43 94 82 ou au 06 26 41 70 42

vendredi 26 novembre 2010

Kay Borowski traduit par Marie Paule Richard à l'Atelier du Hanneton!


dem Morgen
entgegen
à la rencontre du matin

Des oiseaux dans l'arbre: beauté
de l'instant éphémère
au coeur de ce qui s'enracine,
de ce qui dure.
Lorsque nous aussi sautillons
à travers les ramures de nos pensées
les lettres gazouilllent en bleu.


Dans le bourdonnement
de milliers d'abeilles inconscientes
la conscience que mortel,
le mot est beau.

Kay Borowski, à la rencontre du matin, Atelier du Hanneton

Voir le bel article de Michel Passelergue dans Europe de novembre-décembre 2010

jeudi 25 novembre 2010

Voyage avec Bernard Manciet et James Sacré


Lire.
Découvrir.
D'une Amérique à l'autre.
D'une langue à l'autre.
Deux livres. Deux voix et des voyages d'hiver et d'été.
A faire, refaire, encore.


mardi 23 novembre 2010

Connaissez-vous le trésor d'olivier larrizza de Jean-Paul Klée, à lire, de toute urgence


chimérique soirée

alors le soir se préparait à fer
sur les toitures là-bas une broderie
dorée rose thé qui blondissait le
haut frontal des maisons & l'Oasis mer
veilleusement miroitait dans le vitrage des
balcons vérandas le plus pur éblouï
ssement qu'on aurait jamais eü dans
l'ici-bas Depêche-toi d'arriver sur les
remparts dü haut desquels ton oeil
jubilera Non c'est déjà le noir & bleu pâliss
ant (le soleil s'est flingué
derrière les monts) & si l'auto m'y conduisait
je n'y verrais qu'obscüri
té lampes allumées L'autre nuit à
mulhouse le froid descendit jusqu'à
moins 17 Pauvres gens (...)

Jean-Paul Klée, trésor d'olivier larizza, éd. des Vanneaux

lundi 22 novembre 2010

Entre les roses de Saâdi et Adalbert Stifter, en revenant de Strasbourg


"N'aime que ce qui peut t'emporter, un cheval, un navire..."
"Quoi de surprenant si la voix manque au rossignol qui a un corbeau pour compagnon de captivité?"
"Ne t'enorgueillis pas du succès qu'a eu ton discours. Pense au nombre d'ignorants qui se trouvent dans toute assemblée."
Saâdi

"On peut contourner le lac par la gauche de l'à-pic et descendre sur la rive opposée qui est plate, mais son accès parmi les pierriers, les troncs pourrissants, les fougères, les ronces et tant d'autres broussailes est des plus ardus. Ceux qui viennent au lac depuis la vallée de la Moldau de l'est sur cette rive. L'après-midi, on y a la plus belle vue sur la paroi qui domine le lac dans l'ombre, elle semble frissonner sous un voile. J'ai eu bien souvent le loisir de savourer l'une et l'autre vue, celle d'en haut comme celle d'en bas, et je ne sais laquelle préférer.
Du lac, par un autre chemin, on descend aisément en deux heures jusqu'à la maison Rosenberger."
Adalbert Stifter, Dans la forêt de Bavière, premières pierres éd.

vendredi 19 novembre 2010

Cai Tian Xin, traduit par Anne-marie Soulier, Dans l'Océan du monde


J'erre dans la mer colorée des humains,
feuille emportée par un ruisseau dans la forêt.

Tout se trouve dans l'eau, tout se trouve dans l'eau.
Le temps lui-même se retourne comme la proue d'un navire

suivant sa route sinueuse.
Une maison aux piliers blancs se dresse sur la rive.

Une colombe sauvage déchire la paix du ciel.
Au loin le violet saturé des collines.

recueil publié à l'Oreille du loup

jeudi 18 novembre 2010

lecture/rencontre de Sylvie Durbec à Strasbourg le 20 novembre, librairie Kléber à 11 heures


Infos et réservations au 03 88 15 78 88


mercredi 17 novembre 2010

LA PETITE LIBRAIRIE ROUVRIRA SES PORTES LE 11 ET 12 DECEMBRE


LA PETITE LIBRAIRIE ROUVRIRA SES PORTES LE 11 ET 12 DECEMBRE

2010 à 15 heures le samedi et dès 11 heures le dimanche

retenez ces dates !

programme détaillé prochainement


avec un très beau programme : Baz’art, littérature jeunesse et poésie

en présence de poètes et éditeurs

tels que Hervé Bougel, Sophie G.Lucas, Pierre Présumey, Daniel Labedan,

Anne et Jean‐Christophe Belleveaux, Véronique Agostini, Anne‐Lise Blanchard

et de nombreux artistes plasticiens venus vous proposer leurs oeuvres à

des prix aussi doux que la neige en Provence...

mardi 16 novembre 2010

LIVRE des ESQUISSES, Jack Kerouac


Maquiller la mort
prit des années; C. revint
faible, blême, nerveuse;
ramena des douleurs nerveuses avec
son frêle & minuscule enfant;

les mois passèrent - un
des chiens de chasse mourut de
la danse de Saint-Guy -
dans la boue- Seul
le vieux Bob survécut, assis
à attendre son maître
dans les crépuscules gris -
L'automne vint, l'hiver
déposa un tapis de neige d'un pouce
d'épaisseur, le printemps
exalta l'odeur puissante
& sucrée des pins, l'été
envoya sa grande brume de chaleur
percer un trou à travers
les nuages & dissiper
les vapeurs de la terre
féconde - la terre perdue -
La Compagnie transféra
Paul d'une ville à
l'autre - Kinston -
Tarboro - Henderson -
(le berceau de sa famille)-
retour à Kinston-
Rocky MT. (...)

Jack Kerouac, Livre des esquisses, La table ronde, 2010

dimanche 14 novembre 2010

Quelques lettres des saisons, Yves_Jacques Bouin



Dans ma lettre d'été bouge l'arrogance régnante d'un orage d'août.
(...)
Ma lettre d'automne est une halte d'octobre, le souvenir d'un fruit mordu de part et d'autre, quand deux bouches s'attardent aux lents parfums des promesses.
(...)
Ma lettre d'hiver est jeune des premières audaces de janvier.
(...)
Ma lettre de printemps s'ouvre sur un jour de mai comme une plaie qui ne peut se refermer.
(...)
Yves-Jacques Bouin, Le soleil insite, Fer de chance éditeur

vendredi 12 novembre 2010

Et puis si calme...



Et puis si calme devant la nuit

surgit le cerf aux bois immenses

qui disparaît dans le sombre du soir

où personne ne le retrouve


Nous sommes les blessés du chemin

dans sa course lente vers demain

nous continuons à scruter les bois

et nous abandonner au vent froid


De la forêt de Mers/Indre, ce soir, SD

mercredi 10 novembre 2010

Journal d'absence, Jacques Josse


(...)
Quatorze jours durant, errant, présent pour personne, sauf pour la disparue, il s'est contenté d'endosser l'habit du guetteur à distance.

Maintenant il doit rebrousser chemin. Il va du casino au port. Devine l'îlot de La Mauve et Le Gerbot d'avoine pris dans une tourmente grise et glaciale. Traversant la plage de la Comtesse à marée basse, il se remémore un autre dimanche où, effectuant la même balade, il avait aperçu une jeune femme brune, en imper blanc et parapluie rouge, immobile devant l'océan. La veille, Paul Vatine qui avait l'habitude d'amarrer son bateau ici même, était tombé à la mer, avalé, emporté par une vague, au large des Açores. Dans son esprit, la présence de cette inconnue à l'air grave, la disparition du marin, celle de la petite partie mourir dans les bois, se trouvent liées.
(...)
Jacques Josse, Journal d'absence, Apogée éditeur

lundi 1 novembre 2010

Gustave Roud, ce matin avant de filer vers la Bretagne et Quimper:


"Sentiment d'être cerné par ceux qui peuvent - et moi je ne peux pas comme eux, je tâte mes biens noués dans un petit mouchoir sans cesse plus réduit."

Journal, 28 août 1960