lundi 30 novembre 2009

12 & 13 décembre, à noter dans son agenda!




La PETITE LIBRAIRIE DES CHAMPS ouvrira ses portes du Samedi 12 Décembre ( de 15 heures à 20 heures) au Dimanche 13 Décembre (de 14 heures à 19 heures) pour une rencontre autour de l'écriture et l'oeuvre de James SACRE
Le samedi à 15 heures: Théâtre d'ombres présenté par des BLEUS ET DES VERS, Trois contes du Maghreb, tout public à partir de 4 ans, (3 euros par personne, adultes et enfants) 
à 18 heures: Lecture-rencontre "La poésie de James SACRE, un certain regard"...Le poète évoquera l'écriture à travers trois thèmes: la peinture, la couleur, l'écriture...puis, un apéritif-dédicace sera organisé en compagnie de l'auteur
Le dimanche à 11 heures: Ballade dans Boulbon en compagnie de l'auteur et des adhérents de l'association (pensez à renouveler votre adhésion!), en vue de la création dans un second temps d'un support texte, images, photos,..La Petite Librairie se lance dans un nouveau projet "promenade avec...un auteur, une couleur..." à l'occasion de la venue de James SACRE. Cette fois, ce sera donc "promenade avec James SACRE, rouge"...Vous pouvez amener avec vous du papier pour écrire et un peu de matériel pour dessiner...
Puis repas partagé à la petite librairie des champs...
à 15 heures: Lecture par James SACRE de sa poésie en direction de la jeunesse.
Durant ces deux jours, la petite librairie des champs proposera à la vente, comme à son habitude, des livres et recueils de poésie, avec cette fois, une table dédiée à James SACRE, ainsi que des livres jeunesse...De bonnes idées pour vos cadeaux de Noël...








dimanche 29 novembre 2009

Lecture à Marseille du 5 décembre, plan d'accès

plan d'accès pour vous rendre chez Patricia et Bruno où se fera la lecture de Marseille éclats et quartiers, édition Jacques Brémond, et aussi Comme un jardin (bleu), édition Potentille, 2009 de S.D


 

Attention si vous arrivez par l’A7, faîtes bien attention après le tunnel de VITTROLLES de bien rester à droite et prendre l’A55 vers FOS MARTIGUES complètement à droite (mal indiqué dans un virage).

Sur l'autoroute A55 sortir à Carry. Faire 1 km et tourner à droite en direction d'ENSUES.

Passer le village et prendre à droite direction " les Calanques".

Faire 3 km et tourner encore à droite vers LA MADRAGUE DE GIGNAC. Passer le pont de la voie ferrée. Garer votre voiture sur le chemin de la Madrague (rue qui descend au port)

Monter à pied le chemin de la calanque du puits.

2° maison à gauche un portail gris avec des ancres marines N°5

 


vendredi 27 novembre 2009

Quelque chose de mal raconté, James Sacré


Bientôt James Sacré à la Petite Librairie des Champs le 12 & 13 décembre 2009!

"Parfois comme un ennui tout comme si plus rien
à dire à propos d'un poème ou d'un jardin
même chose en somme ou presque on comprend pas bien.

Peu à peu la mauvaise herbe le temps
qui vient ça a fleuri quand même avec un deux rouges
mal rouillés sourire un travail lenteur dedans

comme un ennui bardane et puis les orties tiens
ça continue pourtant sans qu'à peine rien bouge

avec ces noms d'herbes mal aimées un machin
qui rime quand même sans pourtant rien dedans.

Quelque chose de mal raconté, André Dimanche éditeur, 1981

mardi 24 novembre 2009

Sable, sable de JG Cosculluela


Sable, sable 

 

 

 

                                   Pour Angel Campos Pampano

                                   (1957-2008)

 

                                   Entre là et pas-là 

                                   Paul Celan

 

                                   Un disparu qui s’avance hors

                                   de sa disparition

                                   Paul Celan

 

                                   Sable, sable et grains de sable

                                   Jeanne Benameur

 

Aux limites d’une terre,  le sable, insaisissable, ne sait rien de la terre inachevée que quelques mots : ciel, terre , sol, eau, ciel encore, lumière. Il lui faut la lumière.

 

Il veut encore des mots, comme les mots sortent du silence, comme les grains de sable glissent de ses mains, comme la terre vient encore où il marche au bord, cendre tirant sur le bleu, sous ses sandales. Il lui faut inévitablement descendre.

 

Le sable lui donne un lieu qui n’appartient pas, un lieu toujours pauvre de lieu, au bord, et qui garde la trace de son corps et de ses pas. Il jette encore une poignée de sable sur son corps et sur ses pas, et le sable l’esseule encore un peu plus entre ciel, terre,  sol, eau et lumière.

 

Le sable est encore pour un peu de temps le bruit de source de la lumière, il fait glisser le silence sous le ciel, sous la terre, sous le sol et sous la lumière qu’il renverse encore.

 

Près du lac, il se retrouve avec ce qui est perdu, là, sur le sable, sous le sable. Il n’y a pas de là. Seulement un lieu pauvre. Au bord. Et plus loin encore un autre bord, une vie est peut-être enfouie, là, ou une vie échouée, là. Au bord d’une eau infinie de ciel, d’une eau infinie de terre, d’une eau infinie de sol et d’une eau infinie de lumière.

 

Il marche seul sur cette terre d’erre qui s’ouvre au silence, comme aux pas de tout absent. Sur cette terre nue où le sable dénoue éperdument les étoiles dans le bleu ou dans le noir, sous le vent.

 

Il se tient là, pas là, seul, dans ses mains, il garde encore un peu de la poignée de sable, creusée de ses pas. Une  poignée de sable pour dire la terre nue où tout désert se nomme, où il peut venir déjà dans sa propre absence, portant son absence, là , pas là, personne se nommant sur ses traces, reste de la terre creusée en lui. Il lui faut la lumière dans le noir ou dans la cendre tirant sur le bleu. Sous ses sandales.

Jean Gabriel Cosculluela

15  avril 2009

 avec des mots en italiques d’André Du Bouchet


Arena, arena


                             Para Ángel Campos Pámpano

(1.957-2.008) 

  

Entre allí y allí-no

Paul Celan

 

Un desaparecido que avanza fuera 

de su desaparición

Paul Celan


Arena, arena y granos de arena

Jeanne Benameur

 

 

En los límites de una tierra, la arena, inasible, no sabe nada de la tierra inacabada, sino algunas palabras: cielo, tierra, suelo, agua, más cielo, luz. Necesita  la luz.

 

Quiere más palabras, como las palabras salen del silencio, como los granos de arena se escapan de sus manos, como la tierra acude aún donde camina al borde, ceniza que tira a azul, bajo sus sandalias. Necesita inevitablemente descender.

 

La arena le da un lugar que no pertenece, un lugar eternamente pobre de lugar, al borde, y que guarda el rastro de su cuerpo y de sus pasos. Arroja otra vez un puñado de arena sobre su cuerpo y sobre sus pasos, y la arena lo desampara un poco más entre cielo, tierra, suelo, agua y luz.

 

La arena es aún por un tiempo corto el ruido de manantial de la luz, hace deslizarse al silencio bajo el cielo, bajo la tierra, bajo el suelo y bajo la luz a la que derriba otra vez.

 

Cerca del lago, se encuentra con lo que está perdido, allí, sobre la arena, bajo la arena. No hay allí. Sólo un lugar pobre. Al borde. Y más lejos aún otro borde, una vida se ha ocultado quizá, allí, o una vida encallada, allí. Al borde de un agua infinita de cielo, de un agua infinita de tierra, de un agua infinita de suelo y de un agua infinita de luz.

 

Camina solo sobre esta tierra de errancia que se abre al silencio, como a los pasos de todo ausente. Sobre esta tierra desnuda donde la arena desata perdidamente las estrellas en el azul o en la negra oscuridad, bajo el viento. 

 

Permanece allí, allí no, solo, en sus manos guarda aún un poco del puñado de arena,  ahondado con sus pasos. Un puñado de arena para decir la tierra desnuda donde todo desierto se nombra, donde él puede acudir ya en su propia ausencia, llevando su ausencia, allí, allí no, sin que nadie se nombre bajo su rastro, resto de la tierra excavada en él. Necesita la luz en la negra oscuridad o en la ceniza que tira a azul. Bajo sus sandalias.  

  Jean Gabriel Cosculluela, 15 de abril de 2.009, con palabras en cursiva de André Du Bouchet

 - copyright Jean Gabriel Cosculluela, 2009

- ce texte paraît cette fin d'année 2009 dans la revue Espacio / Espaço Escrito (Badajoz - Extremadura) dans un numéro spécial Angel Campos Pampano; en France, il paraîtra en livre d'artiste avec des travaux de Catherine Liégeois.


 

vendredi 20 novembre 2009

Hommage à Pentti Holappa, de retour de Finlande


Promeneurs dans la nuit - mon chien et moi nous entendons
le sifflotis d'un merle noir. Ce son
et notre affection réciproque nous unissent
comme un pont par-dessus le gouffre qui sépare les espèces

et l'avalanche de neutrons dans le tissu de nos corps.
A vrai dire peut-être sommes-nous deux éclairs
avides d'éternité, deux éclats de lumière...

Pentti Holappa

Le voyage en Finlande s'entend aussi comme un voyage dans la poésie de ce pays, proche et lointain, comme un pont, dit Pentti Holappa, entre des mondes et au-dessus des gouffres.

vendredi 13 novembre 2009

Demain Jean-Gabriel Cosculluela et la poésie sont au rendez-vous de la Petite Librairie des Champs!

De l'Aragon jusqu'à Boulbon, quelques kilomètres...

jeudi 12 novembre 2009

James Sacré le 12 & 13 décembre à la Petite Librairie des Champs


Le désir échappe à mon poème 

En repassant par des paysages déjà parcourus 
À cause que de la lumière manque, temps gris, 
L’éclat de pierres noires sur les pentes pétries de chaleur 
N’est plus rien qu’une étendue de caillasse terne. 
Entre Alnif et Tazzarine
Dans le piedmont sud du djebel Sarhro

Sijilmassa aussi a quasiment disparu
On n’entend plus que des mots. 
Il y a des formes qui s’enferment dans les sables. 

Ce désir est un désert. 

James Sacré, Le désir échappe à mon poème, dessins de Mohammed Kacimi, éditions Al Manar, 2009

mercredi 11 novembre 2009

Faire la lumière, Jean Gabriel Cosculluela ce samedi 14 novembre à Boulbon


Faire la lumière

(extraits)

 

à  My, Clara et Alicia

 

Il reste de longues heures sur le talus à faire la lumière sur ce qui s’est passé. Dans un silence inouï. Il regarde le silence . Le talus est déjà affouillé sur les bords du lac.

 

Aucun des mots qu’il écrit ne tient en place. Il écrit depuis là où il est pour aller vers là où il n’est pas. Il n’y a pas d’envers ni d’endroit : la vie s’écrit avec la mort, et la mort avec la vie. La mémoire vit et meurt avec l’oubli. Il écrit pour trouver son absence et un peu de lumière.

 

Il est d’un lieu terreux où l’eau est venue lente, mendiante, recouvrir la terre, les chemins,  les maisons, sa maison. Où l’eau est venue sans adieu.

 

… / 

 

grains de blé et de silence.

 

Le village est affouillé dans la nuit de l’eau et de la terre. Dans le silence.

Le sable.

 

Où partir hors ce pays des morts où les mots ne reviennent qu’avec leurs premières lettres ? Où ? Le mot où vient à peine de commencer. Comme le mot sable. Il glisse entre les mains.    

 

C’est un mot, où, c’est un mot, sable, pour trouver son absence, glissant entre la terre cette couleur et la douleur d’aller chercher l’eau sous l’eau, la terre sous la terre,  le silence sous le silence quand il n’a que les premières lettres.

 

C’est un récit insupportable qu’il écrit pour intercepter, entrevoir quelques instants la lumière. Et faire la lumière.

 

Il se souvient maintenant de la dernière promenade qu’il fit ici avant la venue de l’eau, de la dernière conversation. Enfant.

Devant sa maison, affouillée,  il y a la marelle, il n’y a pas de paradis, il n’y a pas d’enfer. Il y a eau. Il y a terre. Il y a sable. Il y a silence. Il y a où. Où sauter dans la lumière ?

 

…/…

 

Il  y a maintenant un enfant dans cette marelle de premières lettres qui s’effacent presque.

 

Sous l’eau, sous la terre, sous le sable, sous le silence, avec le sable, la nuit est cristalline. Ne serait-ce que ce chant profond, esseulé. Pour faire la lumière avec l’absence et le vide.

 

Jean Gabriel Cosculluela

Faire la lumière

(Editions Atelier des Grames, 2009), avec des pastels de Thémis S/V

mardi 10 novembre 2009

Pour Marie NDiyae/contre ER et son devoir de réserve imposé aux artistes!

 
POUR MARIE NDIAYE, cet extrait, la première page des Trois Femmes puissantes, en réponse aux propos d'ERIC RAOULT

Et celui qui l'accueillit ou qui parut comme fortuitement sur le seuil de sa grande maison de béton, dans une intensité de lumière soudain si forte que son corps vêtu de clair paraissait la produire et la répandre lui-même, cet homme qui se tenait là, petit, alourdi, diffusant un éclat blanc comme une ampoule au néon, cet homme surgi au seuil de sa maison démesurée n'avait plus rien, se dit aussitôt Norah, de sa superbe, de sa stature, de sa jeunesse auparavant si mystérieusement constante qu'elle semblait impérissable.

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Il gardait les mains croisées sur son ventre et la tête inclinée sur le côté, et cette tête était grise et ce ventre saillant et mou sous la chemise blanche, au-dessus de la ceinture du pantalon crème.

Il était là, nimbé de brillance froide, tombé sans doute sur le seuil de sa maison arrogante depuis la branche de quelque flamboyant dont le jardin était planté car, se dit Norah, elle s'était approchée de la maison en fixant du regard la porte d'entrée à travers la grille et ne l'avait pas vue s'ouvrir pour livrer passage à son père - et voilà que, pourtant, il lui était apparu dans le jour finissant, cet homme irradiant et déchu dont un monstrueux coup de masse sur le crâne semblait avoir ravalé les proportions harmonieuses que Norah se rappelait à celles d'un gros homme sans cou, aux jambes lourdes et brèves.

lundi 9 novembre 2009

Buée, extraits, JG Cosculluela


Buée 

(extraits)

 

A terre
le passeur s’esseule
en creusant les mots
dans la dernière compagnie
de ses mains
à la source de la prière

les morts donnent aux morts
l’absence vive des mots

 

 

Dans ses mains, il y a un creux
la disparition du paysage
à terre la trace nue de la mort
la buée des mots contre le froid
la voix basse de la buée
le feu


Buée
où le passeur s’esseule
vers le mot terre

dimanche 8 novembre 2009

Programme Rencontre –lecture avec Jean Gabriel Cosculluela et ses éditeurs Atelier des Grames et Jacques Brémond



Samedi 14 novembre 2009

à la Petite Librairie des Champs à Boulbon-sur-Rhône :

 

 

18 h

Lectures de textes et conversation avec les lecteurs

Extraits de livres publiés aux éditions Atelier des Grames et aux éditions Jacques Brémond, ou inédits à paraître chez ces éditeurs

« L’eau », « D’un retrait », « Faire la lumière »

« L’Odeur de brûler l’oubli», « Buée », « Continuo »

Extraits d’un essai sur les livres d’artistes

Lecture d’un livre d’artiste « Un mot, mendiant », mis en livre et interprété différemment par les éditions Atelier des Grames et les éditions Jacques Brémond

 

 

21 h

Chansons « Cronica de un pueblo », paroles et musiques de Jean Gabriel Cosculluela

« La Albada », « Las Calles », « El Arbol », « El Olor de la tierra », « Nana de lluvia y luz », « La Cadiera », « Ven a casa »

Chansons pour un village oublié, abandonné dans le Haut-Aragon (Pyrénées espagnoles) d’où l’auteur est originaire.

samedi 7 novembre 2009

L'homme est un grand faisan sur la terre, d'Herta Müller


Il est des rencontres qu'on attendait et qui tout à coup, presque par hasard, se produisent. La lecture d'H.M. prix Nobel de littérature 2009 est à coup sûr une aventure nécessaire.

"La chanson
   Les porcs tachetés du voisin grognent bruyamment. Un troupeau dans les nuages. Ils traversent la cour. Les feuilles ont tissé une toile qui enserre la véranda. Chaque feuille a une ombre.
   Une voix d'homme chante dans une rue voisine. La chanson ondoie à travers les feuilles."La nuit, le village est très grand, se dit Windisch, et le bout du village est partout."
   Windisch connaît cette chanson.

J'allais un jour en ville
J'allais donc à Berlin
                           Tirila-la-la, tirila-la-la, tirila-la-la-lin

  La véranda devient plus haute quand il fait sombre. Quand les feuillages ont de l'ombre. Poussée tellurique sous le carrelage. Vers le haut. Sur une tige. Arrivée à une certaine hauteur, elle se case; La véranda s'effondre. Sur place. Quand le jour revient, on ne voit pas que la véranda a poussé et qu'elle est retombée.
  Windisch sent la poussée sur les pierres. devant lui, il y a une table vide. Sur la table, la frayeur. La frayeur est dans la poitrine de Wendisch. Il la sent comme une pierre dans la poche de son pantalon.
  La chanson enlace le pommier. (...)"


jeudi 5 novembre 2009

PRIX JEAN FOLLAIN 2010 de la ville de ST Lô

Le règlement est à demander à la Médiathèque de St Lô: il s'agit de présenter un manuscrit de prose poétique.  C'est aussi l'occasion de rendre hommage à Jean Follain et de le relire...
"Confondent leurs bruits,
passé, présent et avenir..."


mercredi 4 novembre 2009

Jean-Gabriel Cosculluela à la Petite Librairie des Champs le 14 novembre


Le poète Jean-Gabriel Cosculluela viendra lire des extraits de ses textes à 18 heures et chanter quelques chansons de sa composition à 21 heures le 14 novembre, dans le cadre de La Petite Librairie des Champs, en compagnie de ses éditeurs, Anik Vinay de l'atelier des Grames et Jacques Brémond à l'occasion de la publication de son dernier recueil:
Un mot, mendiant.

Nous espérons vous accueillir nombreux pour ce moment de poésie partagée.