ENTRE CIEL ET MER
Assis,
tu contemples le large,
la plaine d'eau qui s'étend devant toi,
réflexive - vers cet effacement,
cette ligne de brume révélant l'absence de coupe
entre la terre et le ciel.
L'horizon n'est plus désormais,
qu'un point d'appui
afin que tu puisses tendre
ta vision vers le haut:
aspiration verticale.
Des colonnes d'eau,
des colonnes d'air
montent et descendent
à travers tout ton corps
depuis tes pieds qui touchent terre
jusqu'à des doigts qui,
étirés, goûtent la saveur de l'air.
Tu es pont, passerelle
entre ce qui est
et ce qui n'est pas.
Tu es l'arbre dans la graine
et, dans la cendre, la mémoire de l'arbre
calciné.
VERTEBRALES d'Ophélie Jaësan, chez COUSU MAIN
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