mardi 21 avril 2009

Un extrait de L'Epervier, du poète tunisien Moncef Ghachem, réédité chez L'Arganier

La mer à La Marsa

Nous voudrions saluer aujourd'hui depuis ce côté de la Méditerranée un poète tunisien, poète et pêcheur, originaire de Mahdia, qui a côtoyé Char, Ritsos, Lorand Gaspar et qui écrit avec la lumière, cette lumière de la mer qui baigne les deux rives et nourrit l'imaginaire de ses riverains depuis des millénaires.

"Je suis dans un état de veille permanente où je décuple avec prestance mon défi et ma résistance à toute trahison, à toute humiliation de la vie. Car, je contre(Michaux). Contre le viol et le voile des momies. Contre les règles des imbéciles et les règne(s) de barbarie (Abdellatif Laâbi). Contre les fanatismes, les fascismes. Je "contre". J'écris contre eux. Viol et voile des momies. Imbéciles heureux et barbaries. Fanatismes, conformismes, fascismes de tous pays, je me bats contre, les démantèle, les saque, les sape, les balaie avec la salve d'avenir(Char) des mots de la poésie libératrice.
Des oiseaux de passage m'ont investi de leur langage sur le cap où je suis né. La mer, dans mes rues circulaires, déversait des mélodies flamboyantes, comme elle déferle dans les lignes de ma main..."
L'épervier, page 189

2 commentaires:

  1. Résister...oui que la poésie aide et forge la résistance...Merci de nous offrir si beau texte à méditer en ces temps incorrects.
    La charmante vous salue.

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  2. Et nous nous embrassons la charmante et la poésie dans un même élan...

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