mardi 23 février 2010

Sonnets portugais d'Elisabeth Browning

dessin Liliane-Eve Brendel
sonnet XXII

Quand nos deux âmes se tiennent droites et fortes,
Face à face, en silence, et peu à peu se rapprochent
Jusqu'à ce que leurs ailes s'étirant prennent feu
A leur courbe extrémité...quel tort cruel
Peut nous causer la terre, que bientôt cesse
Notre bonheur ici? Songe...en plus haut lieu,
Nous serions assaillis par les anges, aspirant
A laisser choir l'orbe d'or d'un chant parfait
Dans notre profond, précieux silence. Restons
Plutôt sur terre, mon aimé!- (...)

E.Browning, Sonnets portugais, Le bruit du temps

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