mercredi 4 février 2009

Travail de nuit, poème de Marc Petit


Paris dans l'espace comme une hache enterrée. 
Nous dans notre maison: lampe jaune, façade noire,
toi dans ton corps et la pensée de ton cerveau,
les mots dans la page et le livre dans l'oubli.
(...)
Toi l'écrivain, regarde-toi faire comme si tu y croyais!
tu sais: le soleil va finir par grandir, grandir,
avaler les planètes (...)
Ecoute encore, ne te regarde pas, le miracle ne viendra pas, 
laisse les mots te traverser, chas d'aiguille d'un travail sans but, 
l'éternité qui te fascin est celle de l'instant qui troue,
l'éternité qui te maintient entre deux sursauts:
pique ta pointe, travail obscur, perce à travers la trame du vide.
Marc Petit

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