samedi 30 janvier 2010
Petite suite des heures, Dominique Sorrente
vendredi 29 janvier 2010
L'espoir, Dino Campana
mercredi 27 janvier 2010
Une saison froide, Farrokhzad (poète iranienne 1934-1967)
"J'ai froid
J'ai froid à tout jamais
O ami, unique ami
"Mais ce vin-là datait de quand?"
regarde comme le temps est lourd ici
Regarde comme les poissons mangent ma chair
Pourquoi me maintiens-tu au fond des mers?
J'ai froid et je déteste les boucles d'oreille en perle
J'ai froid
Et je sais qu'il ne restera que quelques gouttes de sang
De tous les fantasmes rouges un petit pavot."
Le petit livre de Qo, Dominique Sorrente
lundi 25 janvier 2010
Une petite fille silencieuse, James Sacré
mercredi 20 janvier 2010
Jardins, de Marielle Anselmo
jeudi 14 janvier 2010
Le pays de haute mer, de Joseph Pacini
Au signe minéral la morsure du gel
lundi 11 janvier 2010
Lo sconosciuto/l'inconnu d'Aldo Palazzeschi

vendredi 8 janvier 2010
la voix des hommes/la voix des femmes
La voix DES HOMMES
LA VOIX DES FEMMES
non pas bouquet
pas même floraison tardive
difficile à retenir dans les bras
non juste l’envie d’extraire
la rose de son désert
la voix des hommes
les yeux jeunes et bleus
et la bouche parfaite
et le nez aussi
mais sans la voix
pour le reste : effondrement
la voix des femmes
inédit, SD
mardi 5 janvier 2010
UNGARETTI, pour commencer l'année...
Giuseppe Ungaretti, In memoria
Si chiamava
Moammed Sceab
Discendente
di emiri di nomadi
suicida
perché non aveva più
Patria
Amo la Francia
e muto nome
Fu Marcel
ma non era Francese
e non sapeva più
vivere
nella tenda dei suoi
dove si ascolta la cantilena
del Corano
gustando un caffè
E non sapeva
sciogliere
il canto
del suo abbandono
L’ho accompagnato
insieme alla padrona dell’albergo
dove abitavamo
a Parigi
dal numero 5 della rue des Carmes
appassito vicolo in discesa
Riposa
nel camposanto d’Ivry
sobborgo che pare
sempre
in une giornata
di una
decomposta fiera
E forse io solo
so ancora
che visse
Il s’appelait
Mohamed Sceab
Descendant d’émirs
et de nomades
il s’est suicidé
parce que il n’avait plus
de Patrie
Il aimait la France
et changea de nom
Il devint Marcel
mais n’était pas français
et ne savait plus comment
vivre
sous la tente des siens
où s’écoute la cantilène
du Coran
en buvant du café
Et il n’a pas su
éloigner
le chant
de son abandon
Je l’ai accompagné
avec la patronne de l’hôtel
où nous habitions
à Paris
au numéro 5 de la rue des Carmes
misérable ruelle en pente
Il repose
au cimetière d’Ivry
banlieue qui semble
toujours
au lendemain
d’une fête ratée
Et peut-être suis-je
le dernier
à savoir
qu’il a vécu