La petite joie,
Le fil et le crochet et
regarde comment on fait et apprends toi aussi
un point après l’autre et puis
la mystérieuse façon de tourner
et commençait alors l’escargot
qui grandissait à chaque rang.
Je regardais tes mains.
De là m’est venue la maladie
de chercher toujours le début de chaque chose.
Mais aucune n’a de prise
pour se laisser attraper.
Il faut des stratégies pour ne pas se blesser.
Au-delà de ce paradis je n’attends rien du destin
ni de ses cercles dentelles horoscopes guirlandes
à la main des saintes qui savent faire fleurir
les graines et défaire les nœuds gordiens.
Et je regarde mes doigts oisifs
qui serrent encore crayons
petites peaux triturées
- et ce temps à perdre, vide.
Je te rends tout cela
ne gardant que mon rêve dont je ne me souviens pas
oh ce rêve qui commença avec toi
resté à tourner en rond entre tes mains
et pas même toi le savais
- nous étions deux déesses qui ne savent rien
parce qu’on ne guérit pas
on ne marche plus
on ne peut plus
- on fait seulement semblant.
extrait de Ritorno alla spiaggia
(Retour à la plage),
recueil de Lucetta Frisa, poésies 2001-2007
aux éditions La vita felice, Milan
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