1890
Le travail allait bien, la dernière toile des branches en fleurs, c'était peut-être ce que j'avais fait le plus patiemment et le mieux, peint avec calme et une sûreté de touche plus grande. Et le lendemain fichu comme une brute.
Je considère cela comme un naufrage.
Je désire profiter de cette période pour changer: je veux changer dans tous les cas, mon désir de partir d'ici est maintenant absolu. Ma patience est à bout, je n'en peux plus, il faut changer, même pour un pis-aller.
Entre quatre murs, on n'apprend que difficilement quelque chose de bon, cela se comprend, mais cependant est-il vrai qu'il y a des personnes qu'on ne peut pas non plus laisser en liberté comme s'ils n'avaient rien? Si dans quelque temps le mal revenait, ce serait prévu et selon la gravité nous pourrions voir si je peux continuer en liberté ou bien s'il faut se caser dans une maison de santé pour de bon.
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