jeudi 29 avril 2010

Gênes, vue par Dino Campana, le poète des Chants Orphiques...


Dans une grotte de porcelaine,
Sirotant du café,
Je regardais par la vitrine la foule monter rapidement,
Entre les vendeuses semblables à des statues, qui offraient
Des fruits de mer avec des cris rauques tombant
Sur la balance immobile :
Ainsi, je t'évoque à nouveau et te revois, impériale,
Montant le raidillon tumultueux
Vers la porte béante
Contre le bleu du soir,
Fantastique de trophées
Mythiques, entre les tours nues à la brune,
Avec, tout autour, qui s'agrippait à toi,
La fièvre de la vie
Originelle : et par les ruelles lubriques de réverbères, le chant
En ritournelles des prostituées.
Et du fond, le vent de la mer, sans trêve (...)

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